Les
boshiman ne connaissent aucune forme d'agriculture. Ils méprisent
en effet l'idée de devoir travailler pour obtenir une chose aussi
évidente que de la nourriture. Ils ont jusque là toujours refusé avec
force l'idée de cultiver la terre. Ils se nourrissent selon deux saisons. Une saison sèche où les végétaux font défaut, et lors de laquelle ils pratiquent la chasse à l'arc et une saison plus clémente où ils se nourrissent d'oignons sauvages, de kiwano, etc. ainsi que des fruits du Mongogo dont la richesse en protéines dépasse celle du boeuf. Si vous voulez, vous pouvez éviter absolument de vous intéresser au Mongogo. Cet arbre est à eux, il fonde la possibilité de leur culture et celle-ci s'inscrit comme un contre-modèle des sociétés humaines en général. Récemment, il y a eu une augmentation de la population (densité de la population) chez les !kung San. C'est un problème en ce sens où cela devrait impliquer pour eux de se plier à ce qu'ils ont toujours rejetés: travailler la terre pour obtenir ce qui est un don naturel, et possiblement ... l'arrivée des histoires de pouvoirs; histoires qu'ils regardent comme la marque de l'infamie. La nature n'a pas mieux dôtée les habitants du bush d'Afrique australe que la population anglaise ou la population française. Nous avons chatâignes et noix de terre. Mais l'histoire du rapport de telle ou telle société à son environnement n'est pas la même partout. |